Suivre la route de la baie vers le Caillaud, elle franchit un canal par où s’écoulent les eaux du marais. Tourner à gauche (sens interdit) et passer le château de la Fond.

Traverser la D145 pour accéder au hameau du Porteau du Bas. Suivre à gauche le chemin vers les Petites Mottes Gachain.

Au début de notre ère Talmont était un îlot rocheux dans une vaste dépression remplie d’eau entre les falaises du Caillaud et de Meschers. Dès le Moyen Âge le processus de comblement de la dépression, s’est trouvé accéléré par l’exploitation des marais salants. Très vite les deux îlots sont rattachés au continent.

Entrer dans Talmont par la rue de l’Ancien Château qui conduit au promontoire d’où le regard s’étend vers la côte de Meschers et, de l’autre côté de la Gironde, vers la Pointe de Graves. La place est bordée par les restes des remparts édifiés sur l’ordre du roi d’Angleterre Édouard 1er en 1284. On arrive à l’église Sainte-Radegonde, église romane à découvrir. En suivant la falaise le visiteur arrive aux vestiges les plus visibles et les mieux conservés de la citadelle, ceux de la Tour Blanche, ainsi nommée par les anglais en souvenir de la « White Tower », la célèbre Tour de Londres. Sa porte s’ouvre sur l’estuaire et on peut ainsi mesurer le recul de la falaise sans savoir toutefois à quelle époque la tour s’est écroulée dans les flots. On sait par contre que les espagnols, forts dépités d’être chassés de la ville en 1652, ont largement
contribué à sa ruine avant de partir. Depuis la Tour Blanche on profite d’une vue imprenable sur la falaise du Caillaud.

Tourner à gauche, traverser les Petites Mottes Gachin. Dans le marais prendre le troisième chemin à gauche qui se dirige droit sur Talmont.

Hors sentier à 500m à droite en suivant le GR 360 accès au moulin et au site gallo-romain du Fâ.

http ://www.fa-barzan.com.

Claude Masse ingénieur et géographe du roi Louis XIV suggère l’existence d’une ville antique : « ...environ à 1100 toises de Talmont la tradition assure qu’il y avait jadis une ville fameuse.... La première preuve visible est est la base d’une tour de 13 à 14 toises de diamètre sur laquelle on a bâti un moulin que l’on appelle du Fâ.... »

Par des photos aériennes Jacques Dassié confirma en 1975 les propos de Claude Masse : « Tout y était : la « Grande Avenue » qui reliait le Fâ à un autre groupe de temples, les temples de la Garde, de grands magasins de stockage (les horrea) dont la seule présence impliquait la présence d’un port, ainsi que
l’« Avenue du Port » bordée d’ensembles monumentaux, aboutissant à la zone portuaire... »

Le Fâ, ancienne ville portuaire gallo-romaine des Ier et IIIe siècles après Jésus-Christ pourrait donc être la ville de Nivioregum décrite dans les textes antiques. Face à la baie de Chandorat cette ville dort ujourd’hui sous 40 ha de champs cultivés. C’est à l’abandon du Fâ que le village de Talmont prendra de l’ampleur.